Par conviction (un peu) et nécessité (beaucoup plus), l’économie française se met au vert. Les défis de demain, liés en grande partie à la sauvegarde du patrimoine naturel, supposent de nouvelles compétences et peut-être de nouveaux métiers.
Concept incontournable de l’actualité et des principaux sommets mondiaux, l’économie verte tend à déborder des frontières de sa stricte définition. En effet, de même que la question écologique ne concerne plus le seul parti EELV, nombreux sont aujourd’hui les professions et secteurs devant traiter avec la question verte.
Pourtant, l’économie verte jouit d’une définition officielle de la PNUE (Programme des Nations-Unies pour l’Environnement), selon laquelle il est question d’ « une économie qui engendre une amélioration du bien-être humain et de la justice sociale, tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries écologiques. » Le programme établit un cercle vertueux liant la création d’emploi à la réduction de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre.
L’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte invite cependant à faire la distinction entre les activités directement écologiques et celles dont la portée environnementale est plus périphérique :
> Les METIERS « VERTS » ou éco-activités dont la mission consiste à réparer les dégâts causés à l’environnement, notamment par la gestion des déchets et des eaux usées (principal poste de recrutement du secteur), la réhabilitation des sols pollués et le développement des énergies renouvelables.
L’Ile-de-France peut se targuer d’être la région la plus verte de France (du point de vue de l’emploi du moins) puisqu’elle concentre 20 % des actifs. Plus globalement, la France compte entre 10 et 12 000 éco-entreprises dont certaines sont leaders à l’échelle mondiale (Veolia, par exemple).
> Les METIERS « VERDISSANTS » ou activités périphériques qui possèdent une dimension verte sans que la protection de l’environnement soit la finalité de leur mission. Il s’agit donc de professions que la problématique environnementale pousse à évoluer, tels que la gestion des espaces verts, la valorisation du patrimoine ou la rénovation des vieux bâtiments.
Logiquement, la répartition des actifs entre ses deux catégories est très déséquilibrée : on compte entre 140 et 150 000 actifs « verts » contre presque quatre millions d’actifs « verdissants ». Une tendance que l’importance croissante de la question environnementale dans tous les secteurs d’activité ne risque pas d’inverser.
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Sources : Les Secteurs qui recrutent 2016, CIDJ
Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, août 2014