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Doit-on parler des 35 heures à l'entretien ?

01/10/2002

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Les 35 heures restent un sujet terriblement d’actualité.

Si cette réforme est en fait contestée par bon nombre de français, qu’ils soient salariés ou patrons, elle satisfait néanmoins un grand nombre de salariés… Ceux qui en profitent déjà.

Il est possible de tout dire sur le sujet. Que l’on soit pour ou contre les 35 heures, les arguments ne manquent pas.

Aujourd’hui, seul un salarié sur deux bénéficie réellement des 35 heures.

Certains sondages font état d’une majorité de français qui souhaiteraient voir la réforme sur les 35 heures révisée, alors que ces mêmes sondages indiquent que parmi les salariés travaillant 35 heures, ils sont une majorité à ne pas vouloir revenir en arrière sur ce sujet.

Mais que doit-on alors penser des 35 heures lorsque l’on cherche un emploi ?

Si le gouvernement actuel se lance dans des projets de réforme des 35 heures, au risque d’en mécontenter quelques uns, je vous déconseille de clamer haut et fort votre opinion sur les 35 heures, lors de vos entretiens d’embauche.

Evitez le sujet. Ne prenez pas de risques. Soyez diplomate. N’abordez pas le sujet des 35 heures au premier entretien d’embauche.

Les 35 heures, c’est aujourd’hui comme les tickets restaurants, toute entreprise de taille conséquente les applique.

Les tickets restaurants ?  Vous en trouvez certains à 5 euros, d’autres à 10 euros.

Pourtant il ne vous vient jamais à l’idée de demander en entretien d’embauche, de quel montant sont les tickets restaurants. Pour les 35 heures, faites de même.

Si vous ne devez avoir qu’un seul entretien, avant de recevoir une réponse définitive, attendez le dernier moment pour demander comment sont appliquées les 35 heures dans l’entreprise.

Les 35 heures, il faut bien sûr en parler. Cependant évitez de mettre en avant la question en début d’entretien.

Lors de la préparation du dernier Hors Série Jeunes Diplômés, nous avons réuni des recruteurs autour d’une table, pour parler des tendances actuelles en matière de recrutement. Nous avons été étonnés de constater que pour nombre d’entre eux, le sujet des 35 heures les « énervait » (Le terme n’est pas si fort que cela !).

Beaucoup de candidats, sous la pression des médias et des reportages sur les nouveaux avantages liés aux 35 heures, n’ont en effet pas hésité à demander ouvertement, dés le début de l’entretien, à quels avantages ils avaient droit dans le cadre de l’emploi proposé.

Il y a eu une véritable surenchère d’avantages, entretenue par les tensions réelles sur le marché du travail l’année dernière. Les entreprises ne savaient plus comment séduire les candidats de valeur, et proposaient de nombreux avantages.

Mais cette année, les recruteurs, s’ils recrutent toujours autant, ont plus souvent le choix dans les candidatures. Ils peuvent dorénavant choisir entre un candidat qui s’accroche aux 35 heures, et celui qui feint de les ignorer.

Si vous souhaitez obtenir le poste, n’abordez les 35 heures qu’en fin d’entretien. Parlez en bien sûr, car c’est un acquis et vous auriez tort de ne pas en parler, mais ne lui accordez pas une place si importante.

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