Souvent inconnues, ces sociétés tenues par des femmes sont des exemples de réussite. Certains seront surpris de constater que l’entreprenariat féminin est vital pour le dynamisme de l’économie. Etat des lieux de ces femmes à la tête des PME françaises de 10 à 250 salariés.
Les recherches sur l’entreprenariat féminin demeurent rares en France. Ces recherches, principalement qualitatives, tentent surtout de montrer que le profil des dirigeantes, leurs objectifs, leurs pratiques de management et leur stratégie de développement diffèrent de ceux des hommes. On sait aujourd’hui que 30 % des dirigeants d’entreprise sont des femmes, bien qu’elles représentent 47 % de la population active.
Au niveau des formations, les dirigeants ont davantage suivi des formations techniques, tandis que les dirigeantes sont issues le plus souvent de filières littéraires. Ainsi, les dirigeantes sont majoritairement plus diplômées que les dirigeants, ce qui se répercute sur la manière de prendre des décisions. En effet, 31 % des hommes contre 22 % des femmes affirment se lancer dans des projets risqués.
Les femmes ont tendance à faire preuve de beaucoup plus de prudence et prennent souvent du recul face aux situations qui se présentent à elles. Cependant, les femmes ambitionnent bien souvent de construire leur management et d’avoir des relations plus harmonieuses avec leurs collaborateurs en les invitant à prendre place dans le processus décisionnel.
De fait, les conditions de travail sont meilleures, ce qui valorise le travail d’équipe. Ainsi elles entretiennent la motivation en valorisant leurs employés au lieu de chercher à les contrôler comme pourraient faire les hommes.
Malgré leurs qualités managériales et leurs intuitions fructueuses, les femmes restent trop peu nombreuses dans les comités de direction. En effet, les deux-tiers des femmes du classement Women Equity accèdent à des postes de direction en créant elle-même leur entreprise. Pourtant, elles présenteraient une profitabilité moyenne supérieure à 9 % par rapport à leurs homologues masculins et permettraient d’accroître le PIB de 15 % à 45 % d’après une étude de la Commission européenne. Reste à convaincre ces messieurs de leur laisser prendre les commandes…