Si la crise a affecté la profession pendant plusieurs mois, et même si tous les professionnels n’osent pas encore parler de reprise, il apparaît que le secteur de l’immobilier se tourne vers l’avenir en envisageant des recrutements pour pallier un manque d’effectif conséquent.
Recrut.com a recueilli les propos de David Givaudand, responsable du service recrutement/placement et conseiller en formation immobilière au sein de l’école Sup’Tertiaire, spécialisée dans les domaines des métiers du patrimoine. Son analyse très complète, permet de dresser un tableau actualisé et plutôt optimiste de cette profession qui fait toujours couler beaucoup d’encre !
A priori, on pense que la crise a freiné les vocations et que moins nombreux sont les candidats qui se destinent à endosser la veste de professionnel de l’immobilier. Cela est en partie vrai ! Mais, travailler dans l’immobilier, ce n’est pas seulement être négociateur. « Chez Sup’Tertiaire, pour la rentrée 2009, nous avons reçu environ 2000 candidatures, ce qui est 25% de plus que l’an dernier. En revanche, les vocations sont qualitativement différentes. En effet, environ 2/3 des candidats souhaitent s’orienter vers des métiers de gestionnaires perçus comme plus stables. Le métier de négociateur immobilier attire moins car les candidats potentiels, de nature commerciale, ont l’image d’un secteur en perte de vitesse. La réalité est que les entreprises qui ont fermé l’an dernier ont libéré des parts de marché, faisant accroître l’activité de leurs voisines qui à présent recrutent. » C’est qu’il y a donc d’autres fonctions ! David Givaudand détaille : « Principalement et pour simplifier, considérons 2 grands courants dans ces métiers. Le premier regroupe tous les métiers liés à la transaction immobilière. Le métier le plus connu est celui de Négociateur, qui consiste à conseiller et mettre en relation un propriétaire vendeur et un acquéreur, de l’évaluation du bien à la signature de l’acte de vente chez le notaire.
Le second grand courant, en plein développement, est celui de la Gestion Immobilière qui regroupe essentiellement 3 métiers :
Souvent juriste de formation, il doit posséder à la fois du charisme et des connaissances techniques car ses conseils ne s’arrêtent pas à la simple citation de la loi.
Même si certaines agences recrutent volontiers des candidats sans formation particulière, votre avenir sera évidemment facilité par l’obtention d’une diplôme ou d’une formation qualifiante qui justifiera des compétences acquises.
Sup’Tertiaire propose une palette très large de formations qui ont l’avantage de pouvoir s’adapter à tous les publics : bacheliers, jeunes diplômés souhaitant se spécialiser, salariés entamant une reconversion professionnelle … « En alternance et en formation initiale, SUP’TERTIAIRE prépare ses élèves à des titres reconnus par l’Etat et à des qualifications professionnelles. Chacun des cursus de SUP’TERTIAIRE est encadré par des professionnels en activité qui maîtrisent leur matière car elle fait partie de leur quotidien. Il est indispensable, pour une bonne formation, de pouvoir faire le lien entre la théorie et sa mise en application. »
Les formations les plus demandées sont :
Titre de Chargé de Gestion Immobilière : Ce titre s’adresse aux diplômés du BTS Professions Immobilières souhaitant parfaire leur spécialisation en Administration de Biens Immobiliers, aux bacs + 2 de divers domaines visant une formation spécifique et enfin aux professionnels en activité qui veulent valider leurs compétences.
Donner une bonne image du métier, ça s’apprend aussi. Chez Sup’Tertiaire, on y est très attentif : « L’image de l’agent immobilier ou de syndic n’est pas encore totalement immaculée. Il existe toujours, comme dans toute profession, quelques professionnels peu scrupuleux. A SUP’TERTIAIRE, bien que l’éthique en immobilier soit abordée spécifiquement, elle prend racine dans une formation complète. En effet, savoir conseiller convenablement ses clients est primordial. Les jeunes diplômés ont un souci de qualité dans leur travail car ils ont les outils pour la cultiver. Dans le milieu, nous appelons cet élan, « le nouvel immobilier », qui consiste à prendre en compte les nouveaux comportements. Les jeunes diplômés, comme les entreprises qui s’appliquent à respecter une éthique professionnelle ont compris qu’un même client reviendra à de multiples reprises et conseillera ses pairs. Le fameux « one shoot » qui consiste à privilégier l’affaire au service est tellement inefficace qu’il limite l’activité de l’entreprise dans le temps. Les professionnels de l’immobilier peu scrupuleux se font rattraper par une abondance d’informations livrées aux clients par diverses associations de consommateurs, médias… Le rôle de SUP’TERTIAIRE est de faire prendre conscience aux élève de ce phénomène et de les former convenablement à la règlementation et à sa mise en application. »