Le magazine

Voir le dernier numéro




Rechercher un article

Dans le titreDans le texteTout

Coup d'envoi le 11 avril des Apprentiscènes à Paris !

02/04/2013

Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte lecture tranquille

Le coup d’envoi de la nouvelle édition des Apprentiscènes sera donné le 10 avril 2013 ! Pour la 7ème année consécutive, 600 jeunes entre 14 et 25 ans (de pré apprenti à bac + 5) vont apprendre en 12 heures avec 35 metteurs en scène un sketch de 3 minutes autour de leur métier et de leurs préoccupations. Les Apprentiscènes ont pour but de faire acquérir aux jeunes des compétences utiles dans la vie professionnelle (expression orale, écoute, rigueur, travail en équipe, positionnement du corps et de la voix…), mais aussi de valoriser l’apprentissage comme une voie d’excellence avec ses résultats positifs en matière d’insertion des jeunes. L’objectif final : le passage sur les planches à l’espace Pierre Cardin, pendant 8 soirées (du 10 au 18 avril).Recrut.com a suivi un des groupes avant le fameux jour J.

Un groupe de 4 jeunes se tient devant nous dans leur CFA de Saint Denis. Agés entre 17 et 24 ans, Bakary, Romain, Mohamed et Innid retrouvent leur metteur en scène, Marc-Michel Georges, pour la seconde fois. Le parrain de l’édition 2013 est même venu en personne pour les encourager. Il s’agit de Bruno Solo, que les jeunes accueillent très simplement. Les années précédentes, Michel BOUJENAH, Philippe Caroit, Clémentine CÉLARIÉ, Mathieu KASSOVITZ, Alexandra LAMY, Omar et Fred, Dominique Pinon, Laurent WEIL, Laurent ZIMMERMANN… ont déjà apporté leur soutien aux apprentiscènes !

Au programme de cette répétition : de nombreux exercices ayant pour but de se dépasser, de se positionner sur scène et surtout d’aller au-delà de la pudeur. L’apprentissage du sketch ne débutera qu’à la séance suivante. Un objectif qui paraît ambitieux lorsque les 4 jeunes se lancent sur scène. Regard baissé, voix en sourdine, épaules tombantes … le corps trahit le stress de la représentation.

Marc-Michel Georges énonce les règles du jeu : « Asseyez-vous les uns à côté des autres, portez le regard au loin, évitez de vous lancer des regards. Partez du postulat selon lequel vous êtes loin de chez vous, fatigués. Prenez la parole dès que vous le souhaitez, dans votre langage, racontez ce qui vous passe par la tête sans vous forcer ». Le premier exercice vient de débuter! Bruno Solo intervient pour donner un conseil : « Jouer, c’est être une oreille avant d’être un œil. Si tu t’y fies, tu seras toujours juste ».

Le but ? Apprendre aux jeunes à prendre confiance en soi, avant de se lancer dans l’apprentissage même du texte.

Puis les exercices se poursuivent. Le metteur en scène donne des nouvelles instructions : « Vous êtes travailleurs franco-étrangers, vous venez d’achever la construction d’une maison de rêve. Le propriétaire tient des propos irritants. Vous énumérez à voix haute, fortement et distinctement les noms de ceux qui ont participé au projet, tel un hommage ». Les jeunes, encore un peu gênés, se soumettent à l’exercice. Déjà, certaines personnalités commencent à se démarquer. Bruno Solo intervient : « il ne faut pas avoir peur d’envoyer les prénoms, il faut dépasser le stade de la pudeur ».

Pendant 2 heures et demi, le spectateur assiste ébahi à la transformation de ces jeunes garçons. Les exercices défilent, tandis que les masques tombent.

Marc-Michel George impose une dernière directive : dire 5 prénoms, les uns après les autres, avec gravité, intensité, les pieds fixés au sol, le regard au loin et franc. C’est à ce moment là que la magie s’opère. Les noms sont prononcés avec force, la confiance est plus perceptible et surtout la pudeur s’est évaporée ! La séance vient de s’achever devant le regard admiratif de tous les spectateurs.

Nous en profitons pour nous glisser auprès du metteur en scène pour tenter de découvrir la thématique du sketch que les jeunes devront apprendre dès la séance suivante : « je pense traiter d’une forme de racisme intériorisée, non exprimée. L’idée, c’est qu’on a construit la maison de rêve pour quelqu’un d’autre, quelqu’un qui considère qu’on a pas forcément notre place ». Plus que 4 séances et tout se jouera le 11 avril pour ce groupe : « entre la dernière séance et la représentation finale, il y a un grand pas car on passe au théâtre Cardin ! » rappelle t’il. L’un des jeunes, Bakary, nous assure « prêt à affronter Cardin ». Mohamed lui attend le texte avec impatience : « Dès qu’on connaîtra le sketch, tout se passera bien : nous en sommes capables ».

Nous finissons cette belle après-midi auprès de Bruno Solo. «  En deux heures et demi, j’ai vu quatre gars qui se sont métamorphosés. Ils étaient un peu gênés au début, mais ils ont vite compris que ces exercices pouvaient les aider à sortir de leur timidité. Il faut dépasser le stade où on s’expose et où on se met en scène » nous explique t’il. En outre, « ce sont des armes qui peuvent leur servir dans la vie professionnelle, et qui leurs permettront de mieux se positionner et de faire entendre leur son de cloche ». Finalement, « l’expérience est belle car elle est solidaire, humaniste et généreuse » conclue t’il. Plaisir d’offrir mais aussi de recevoir…

Top départ donc le 10 avril à l’Espace Cardin, près des champs Elysées. Depuis 7 ans déjà, plus de 4 000 jeunes ont foulé les planches de cette salle ! Les spectateurs auront donc le plaisir de découvrir les participants de cette nouvelle édition, qui immortaliseront leur métier au travers de scénettes.

Notre groupe de Saint Denis se tiendra quant à lui sur les planches le 11 avril ! Bonne chance à eux !

Pauline de Waele

Les derniers articles

  • Origine et nationalité : facteurs de discrimination en entreprise ?
  • Les langues étrangères sont-elles en voies de disparition en France ?
  • L'épanouissement personnel dans son job
  • Journée mondiale de l’égalité des chances le 5 décembre
  • L'emploi et la formation dans la propreté.
  •  

     









    isefac_ok-1.jpgeuromaster.jpgsncf.jpglogo_110x70pixels.jpg


    © 2024 Recrut.com