La formation en alternance propose aux jeunes deux types de contrats :
• le contrat d’apprentissage,
• le contrat de professionnalisation.
Ils ont chacun leur public et leurs objectifs. Aujourd’hui, tous les cursus de formation peuvent être réalisés en alternance. Il existe plus de 1 300 formations répertoriées, couvrant un large éventail de diplômes. Cela concerne des diplômes d’un niveau post-bac à bac + 5.
Le contrat d’alternance, passé entre l’alternant et l’employeur, est généralement un contrat à durée déterminée dont la durée varie selon le métier ou la qualification préparé.
Le contrat d’apprentissage :
Vous pouvez y prétendre si vous avez entre 16 et 25 ans ; ou plus de 26 ans avec un projet de création d’entreprise ou êtes une personne handicapée.
Vous pouvez postuler dans toutes les entreprises du privé, ainsi que chez les employeurs du secteur public.
Vous bénéficiez d’un contrat de travail à durée déterminée de 1 à 3 ans en fonction du métier et du niveau de qualification recherchée.
La durée de la formation en CFA représente une moyenne de 400 à 750 heures par an.
Un maître d’apprentissage vous accompagne durant toute la durée du contrat. Il peut être soit un salarié de l’entreprise, soit le chef d’entreprise en personne. Son rôle consiste à former l’apprenti de façon à ce qu’il acquière les compétences nécessaires à l’obtention du diplôme.
Votre rémunération dépend de votre âge et de l’état d’avancée de votre formation :
Tableau des rémunérations
Année d’exécution du contrat Âge de l’apprenti
Moins de 18 ans De 18 ans à moins de 21 ans 21 ans et plus
1ère année 25% du smic 41% du smic 53% du smic
2ème année 37% du smic 49% du smic 61% du smic
3ème année 53% du smic 65% du smic 78% du smic
Le contrat d’apprentissage doit comprendre les éléments suivants :
• Nom de l’entreprise
• Nom du maître d’apprentissage
• Nom de l’apprenti
• Diplôme préparé par l’apprenti
• Date du début du contrat et sa durée
• Le nom du CFA où sont dispensés les cours
• Le certificat médical préalable à l’embauche
• Le salaire fixé pour l’apprenti
Le contrat de professionnalisation
Il s’adresse aux jeunes entre 16 et 25 ans ou âgés de plus de 26 ans s’ils sont demandeurs d’emploi ou bénéficient de minima sociaux ou d’un contrat aidé.
Tous les employeurs du privé peuvent embaucher en contrat de professionnalisation. En revanche, l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics administratifs ne sont pas concernés.
Le contrat de travail peut être à durée indéterminée ou déterminée de 6 à 12 mois ; 24 mois dans certains cas.
La durée de la formation en organisme est comprise entre 15 et 25 % de la durée du contrat en principe, avec un minimum de 150 heures.
La qualification recherchée permet d’obtenir un diplôme d’Etat, un titre reconnu, un certificat de qualification professionnelle (CQP) ou une qualification reconnue par la convention collective.
Un tuteur accompagne l’alternant tout au long de son contrat. Cette aide n’est pas obligatoire. S’il désigne un tuteur, celui-ci doit être choisi parmi les salariés qualifiés de l’entreprise. La personne choisie doit être volontaire et justifier d’une expérience professionnelle d’au moins deux ans dans une qualification en rapport avec l’objectif de professionnalisation visé.
L’employeur peut aussi assurer lui-même le tutorat s’il remplit les conditions de qualification et d’expérience.
Le salaire varie en fonction de l’âge et du niveau de qualification du jeune sur la base du minimum conventionnel ou du Smic :
Entre 16 et 20 ans
- 55 % du Smic sans le bac pro ;
- 65 % du Smic avec ou au-dessus du Bac pro
Entre 24 et 25 ans
- 70 % du Smic sans le bac pro
- 80 % du Smic avec ou au-dessus du bac pro
A 26 ans et plus, 85 % du minimum conventionnel, sans être inférieur au Smic.
La formation théorique est dispensée par un organisme de formation ou par l’entreprise elle-même, si elle est dotée d’un service de formation.
Alors l’un ou l’autre ?
Un contrat d’apprentissage forme un jeune pour lui donner une qualification professionnelle. C’est une formation initiale.
Le contrat de professionnalisation vise l’insertion ou la réinsertion de personnes plus âgées.
Dans le cas d’un contrat d’apprentissage, le chef d’entreprise aura affaire :
• à des jeunes quelquefois un peu immatures : l’encadrement aura pour objectif de leur enseigner le comportement et les règles en environnement de travail,
• à un contrat lié à la durée de la formation et sans engagement ensuite,
• à une rémunération de 25 à 78% du smic en fonction de l’âge et du niveau de formation de l’apprenti à laquelle il faut ajouter tous les avantages perçus par les salariés CDI de l’entreprise : 13ème mois, primes etc.,
• à certaines aides de l’Etat et/ou des régions.
Dans le cas d’un contrat de professionnalisation, le chef d’entreprise aura affaire :
• à des personnes théoriquement plus matures mais paradoxalement parfois moins souples que des apprentis,
• à un contrat CDD / CDI et aux contraintes qui y sont associées,
• à une rémunération de 55 à 100 % voire 110% du SMIC selon l’âge du salarié.
• des aides possibles de l’Etat en réduction depuis 2008.