Dans le cadre de l'année André le Nôtre (Paris, 12 mars 1613 - Paris, 15 septembre 1700 - 400ème anniversaire), nous avons pu fouler les magnifiques jardins du domaine national de St Germain en Laye. Ce jardinier de génie qui a donné ses lettres de noblesse au jardin à la française a totalement révolutionné la manière de les concevoir.
Les jardins de St-Germain-en Laye avec son immense terrasse et sa perspective déviée, Chantilly, Vaux-le-Vicomte, Versailles, Marly-le-Roy, les Tuileries, les jardins italiens dans la campagne ou même le centre de Turin... autant de jardins prestigieux grâce auxquels Le Nôtre a acquis une renommée qui n'a jamais été démentie au fil des siècles. L'occasion en ce 400ème anniversaire de rendre hommage à un créateur pour qui les jardins, mais aussi l'architecture et la peinture n'avaient aucun secret.
C'est dans ce contexte que Patrick Amine, le commissaire, a conçu et élaboré l'exposition. Il a fait appel à de nombreux artistes internationaux pour cet hommage. Ainsi, en déambulant dans les jardins du domaine national de St-Germain-en-Laye, nature et art cohabitent dans une osmose quasi naturelle.
On peut apercevoir au détour d'une allée une impressionnante accumulation de sculpture qui mêle candeur, imaginaire enfantin et souvenir de la seconde guerre mondiale. Plus loin, les "Trois grâces", trois mannequins enroulés de verdure, semblent être les incarnations symboliques des jardins. Le spectateur peut également profiter d'une sculpture nommée "Les amants", où un morceau de béton embrasse amoureusement un tronc d'arbre ou encore de radiographies accrochées aux arbres en mémoire à tous les jardiniers qui ont oeuvré pour rendre l'endroit immortel et qui sont morts depuis déjà longtemps. Autre oeuvre incontournable : un lit à baldaquin flottant dans une fontaine tel un fantôme,vestige du passé illustre des lieux.
Une balade en sorte nostalgique, où art contemporain et traces du passé cohabitent.
Et parce que les mots ne peuvent pas toujours remplacer les images, voici quelques photographies pour rendre compte de cette extase esthétique.
Pauline de Waele
Crédit Photos : Pauline de Waele