Les jeunes diplômés ne se tournent pas tous vers les secteurs de la finance, du marketing ou du commerce. Non, il existe des débouchés pour les artistes.

Le cabinet SDA Architecture et Intérieurs, agence qui a vu le jour en 2004 ne cesse d’enchaîner les projets et la presse ne tarit pas d’éloges sur leurs réalisations. Son activité se concentre principalement dans trois domaines : la réalisation de locaux commerciaux et de lieux publics, le design événementiel et la conception et rénovation de lofts et d’appartements.

La Croix Rouge, Adidas ou l’hôtel de la Trémoille à Paris leur ont fait confiance pour la mise en place de projets personnalisés ; en effet, pour ces jeunes architectes, c’est la proximité avec leurs clients qui est le principal atout de leur cabinet.

 Est-il facile pour les jeunes diplômés de trouver une place dans le secteur de l’architecture intérieure ?

SDA : Il y a deux possibilités à la sortie de l’école : devenir un architecte free lance ou intégrer une agence en tant qu’employé. Dans le contexte actuel, il est difficile d’intégrer une agence en CDI. Les agences apprécient d’employer des jeunes free lance, ce qui leur permet d’augmenter leur capacité de travail sans toucher ni leur masse salariale ni la souplesse de leur structure. De plus en plus de missions à court terme leur sont donc proposées.

Les diplômés doivent tenir compte de cette tendance et se forger rapidement un réseau de connaissances.

 Vous-même, avez-vous déjà fait confiance à un jeune diplômé ?

SDA : Employer un jeune architecte d’intérieur est un moyen d’apporter un regard neuf sur les projets de l’entreprise.

Nous travaillons régulièrement avec de jeunes diplômés en espérant, établir avec eux des relations durables. Nous avons notamment choisi de travailler, depuis deux ans, avec une jeune diplômée de l’Institut Supérieur des Arts Appliqués, Chloé Martin. Cette option facilite la formation du jeune architecte aux méthodes propres à l’agence, et son coût est moins élevé que serait celui d’un architecte plus expérimenté. C’est un pari et un investissement sur l’avenir.

 Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés qui arrivent sur le marché de l’emploi ?

SDA : Il y a une différence entre l’apprentissage théorique et le terrain. Afin de pouvoir trouver un poste, l’idéal est de multiplier les stages pendant et après le diplôme. Les stages sont des révélateurs qui permettent de déterminer si l’on est vraiment fait pour ce métier et de commencer à tisser un réseau professionnel.

Certains étudiants pensent tout connaître de leur métier à la sortie de l’école. Or, malgré le diplôme, il est important de faire preuve d’humilité, de curiosité et d’écoute afin d’apprendre les techniques de mise en oeuvre d’un projet.

Il est également indispensable de développer sa culture générale par des visites d’expositions, la lecture de la presse, par des voyages ... et de se tenir informé des actualités du secteur par la fréquentation de magasins spécialisés.