1. Evaluer sa motivation
Votre décision est-elle le fruit d’insatisfaction professionnelle récurrente ? Ou est-elle liée à des difficultés passagères dans votre travail ? Avez-vous depuis longtemps des envies professionnelles qui diffèrent de votre emploi actuel ? Ou êtes-vous anxieux en raison de contexte économique défavorable ?
La reconversion doit être une décision prise à froid et évaluée sur le long terme ; on ne peut pas s’engager sur un coup de tête ou à la suite d’une contrariété passagère.
2. Réfléchir à ce que l’on voudrait faire
Il faut savoir démêler l’écheveau de se vie personnelle et professionnelle pour retrouver ses véritables aspirations : faire la différence entre ceux que l’on veut vraiment et ce que l’on est devenu par la force des choses. Prenez le temps de vous tourner vers vous-même en faisant resurgir vos vrais désirs. Souvenez-vous de ce que vous aviez toujours eu envie de faire. C’est peut-être le moment d’y revenir.
3. Demander conseil à son entourage
Il est très pertinent de faire 2 sondages différents : l’un auprès de ses proches : famille, amis, enfants, parents… qui vous connaissent sous un certain angle et évaluent vos qualités humaines et personnelles. Ils pourront vous rappeler à quel point vous êtes doués pour organiser des évènements familiaux, que vous êtes celui qui met tout le monde d’accord en cas de conflit….
D’autre part, le même sondage est à effectuer auprès de vos collègues actuels qui connaissent en vous le professionnel et peuvent lister vos qualités au travail. En confrontant les deux avis, vous y trouverez des points communs à analyser en vue de votre reconversion.
4. Définir ses priorités
Souvent, le choix d’une reconversion va de pair avec des insatisfactions au travail : vous devez les repérer et les classer. Que souhaitez-vous ? Avoir plus de temps libre ? N’être plus sous l’autorité de supérieurs qui vous entravent ? Trouver un métier où vous puissiez donner libre court à votre créativité ? Au contraire, être plus encadré pour vous appuyer sur d’autres personnes ? Quelles sont les valeurs qui vous tiennent à cœur : aider les autres, travailler au contact de la nature ? Changer de métier, c’est l’occasion d’adopter un style de vie qui vous corresponde davantage. Et de se libérer des exigences liées à l’éducation reçue et du schéma familial auquel on n’a pas toujours su échapper.
5. Lister ses points forts (et ses points faibles, s’il y en a !)
Si votre projet commence à prendre forme, c’est le moment de faire un bilan de compétences. L’intervention d’un professionnel est un complément essentiel : il vous permettra de lister concrètement les métiers auquel vous pouvez prétendre, en lien avec votre parcours et votre personnalité. Son avis vous sera précieux, ne sautez pas cette étape.
6. Assurer ses arrières
Vous ne pouvez pas envisager de changer de voie sans avoir préalablement préparé votre terrain. Envisagez les modes de formations qui sont à votre disposition : les CIF, DIF et autres VAE regorgent de différentes propositions adaptées à tous les profils. N’hésitez pas à vous renseigner de façon personnelle : activez votre réseau, faites des stages ; en un mot, vérifiez que la voie que vous suivez convient à votre désir et à vos capacités.
7. Calculer son budget
Avant de se lancer dans une nouvelle activité professionnelle, il est nécessaire de définir précisément son budget mensuel : la situation n’est évidemment pas la même si vous avez un conjoint qui gagne convenablement sa vie, que si vous êtes seul avec des enfants. Evaluer vos besoins en argent, en temps et voyez si vos projets sont compatibles avec votre mode de vie. Pour que votre projet aboutisse, il faut qu’il soit ajustable à vos besoins.
8. Gérer ses doutes
Différenciez les différentes sources de doutes : ceux qui naissent à bon escient des analyses effectuées sur votre projet et votre parcours ; ils sont constructifs et vous aideront. Ceux qu’il faut garder à distance, ce sont ceux qui émanent de l’entourage, plus ou moins bienveillant, anxieux, jaloux et qui peuvent vous freiner sans réelle raison. Vérifiez que vos doutes ne concernent que vous et votre travail. Soyez sûr de vous !
9. Se lancer
Vous allez sauter le pas. Pensez à court terme et ne vous fixez pas des objectifs trop ambitieux. Il est préférable d’avancer lentement mais sûrement.
10. Des difficultés
Vous aviez dû les envisager et elles se présentent. Ne les mésestimez pas mais n’en perdez pas confiance pour autant : vous avez mûri votre projet, il n’est donc pas trop fragile pour les supporter. Prenez un peu de recul et réorganisez vous dans le calme. Et même si vous ne parvenez pas à vos fins, cette expérience n’en aura été qu’enrichissante, tant sur votre CV qu’au niveau personnel.