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Alternance 3ème cycle

21/06/2010

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Les études en alternance ne s’adressent plus aujourd’hui aux seuls jeunes en difficulté scolaire. Forte du taux d’emploi très satisfaisant qu’elle affiche, elle gagne du terrain dans l’enseignement supérieur, les écoles de commerce et d’ingénieurs et les universités.

Les enjeux pour l’avenir

En 2008-2009, l’apprentissage dans l’enseignement supérieur représentait 100.000 étudiants, soit 5 % du nombre total d’étudiants en France.

Entre 2000 et 2007, le pourcentage de jeunes apprentis dans les écoles d’ingénieurs a doublé alors qu’il a quasiment été multiplié par 5 dans les licences professionnelles.

Les établissements de formation sont très engagés dans ce processus de promotion de l’alternance, et ce pour différentes raisons : favoriser la mixité sociale, nouer des liens avec le tissu économique actif de la région, rester au contact de la réalité de la vie professionnelle afin d’adapter au mieux les innovations pédagogiques…

Autant dire que dans l’alliance entre alternance et 3ème cycle, tout le monde est gagnant.  Le gouvernement a d’ailleurs assigné un rôle précis aux universités, plus particulièrement chargées de veiller à la professionnalisation de l’enseignement supérieur, longtemps accusé de former sans contact avec le monde de l’entreprise.

Les idées

Afin de poursuivre la promotion de l’alternance dans l’enseignement supérieur, le Ministre du Travail a proposé quelques pistes qui pourraient rapidement devenir effectives si l’ensemble des acteurs s’y rallie.

• Création d’une « troisième voie de l’alternance » qui ne serait ni un contrat d’apprentissage, ni un contrat de professionnalisation mais davantage un système de stage d’alternant, dont la durée serait moins longue que les contrats classiques.

L’idée étant de protéger le stagiaire (souvent utilisé sans rémunération en entreprise) et d’assouplir les possibilités d’embauche d’alternant.

• Favorisation de l’alternance dans les domaines littéraires ou relevant des sciences humaines, dans lesquels elle a du mal à trouver sa place.

Et cela en proposant des aides à la recherche d’entreprises d’accueil qui ne soupçonnent pas la plus value apportée par les élèves de ce type de cursus.

• Promotion de la mixité des parcours individuels afin de faire cohabiter dans les mêmes cursus, différents types d’apprenants qui ont chacun des motivations, des envies et des besoins différents.

Et cela dans le but de proposer aux jeunes la possiilté de poursuivre leurs études en alternance, pour peu que ce modèle pédagogique soit représenté dans l’établissement concerné.

Les grandes écoles s’engagent

C’est l’ESSEC qui la première a fait confiance à la formation en alternance, il y a maintenant plus de 15 ans.

Ce qui  apparaissait à l’époque comme une originalité est maintenant reconnu comme une intuition remarquable.

Aujourd’hui 30 % des élèves de la célèbre école de commerce étudient en alternance. Mais quel est l’intérêt pour ces établissements dont la renommée et l’efficacité ne sont plus à prouver,  de réserver des filières aux alternants ?

Il s’agit d’abord de faire progresser la qualité des formations et de répondre à une volonté d’ouverture sociale.

Les élèves issus de milieu moins favorisé culturellement se tournent plus volontiers vers l’alternance, sachant qu’ils ont toutes les chances de trouver plus aisément un emploi à la sortie de leur période de formation.

Les masters

Nombreux sont les étudiants issus de filières classiques qui choisissent de se spécialiser en fin d’études pour acquérir des compétences techniques particulières leur permettant de trouver un emploi plus aisément dans le secteur professionnel qui leur convient.

Les masters en alternance offrent cette double opportunité : une spécialisation théorique et une expérience pratique qui favorise l’embauche, souvent dans l’entreprise d’accueil.

L’alternance période d’entreprise/formation en cours est efficace dans l’ensemble des secteurs professionnels.

Même les stages de fin d’année en 3ème cycle ne permettent pas de se consacrer à d’aussi longues missions, ni d’acquérir une telle culture d’entreprise.

Comme le montre une étude du Cereq*, les chances d’insertion d’étudiants en alternance sont en moyenne plus élevée que celle des étudiants ayant opté pour la filière classique.

En effet, 63 % des diplômés de Masters professionnels en apprentissage de la session 2004 ont trouvé un emploi au 1er février 2005 et, parmi ceux-ci, 59 % ont signé un CDI. 

Il faut dire que bon nombre d’entreprises utilisent l’apprentissage comme outil de pré-recrutement, notamment dans les secteurs en tension qui sont traditionnellement favorables à la formation en alternance: commerce et gestion, comptabilité, banque, assurance, finance, informatique, immobilier, audit…

Même chose du côté des formations pour ingénieurs, où les technologies fondamentales, l’électricité, la mécanique et la chimie dominent l’offre de formations.

Mais, si les filières dites « classiques » restent de grandes pourvoyeuses de formations en apprentissage, on voit également apparaître des « niches » pour lesquelles l’apprentissage n’était pas imaginable il y a quelques années, comme les sciences humaines ou certains domaines artistiques.

* Cereq : Centre d’études et de recherches sur les qualifications

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