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62% des cadres français préfèrent gagner plus qu’avoir plus de temps libre

22/05/2012

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L’étude de Good Technology menée par l’Ifop révèle à quel point la vie professionnelle et la vie privée des cadres s’interpénètrent désormais.

-       96% des cadres réalisent des activités privées au bureau

-       Ils consacrent 4 heures en moyenne par semaine à leur métier en dehors du cadre professionnel

-       30% ne peuvent pas se passer de consulter leurs courriels professionnels en dehors de leur journée de travail

-       Près de deux tiers (63%) des cadres interrogés déclarent qu’au cours des 5 dernières années, leur équilibre vie privée – vie professionnelle a évolué, et ceci dans le mauvais sens pour 40%

Selon l’étude Ifop pour Good Technology « Quand la vie professionnelle des cadres rencontre leur vie privée », montre à quel point l’équilibre vie privée et vie professionnelle s’est modifié ces dernières années avec la crise et démocratisation des nouveaux terminaux mobiles comme les smartphones et les tablettes.

Entre une augmentation de temps libre ou de salaire, presque deux tiers des cadres d’entreprises françaisprivilégieraient l’aspect pécuniaire (62%). Un tiers seulement (33%) souhaiterait pouvoir consacrer davantage de temps à leurs loisirs.

En moyenne, les cadres français évaluent leur journée de travail à 9 heures. 26% d’entre eux estiment leur nombre d’heures de travail journalier à environ 8 heures. 32% des interviewés l’évaluent à 9 heures et 38% jusqu’à 10 heures ou plus.

La moyenne, 9 heures, s’avère plus élevée chez les responsables d’encadrement (environ 9 heures et demie) que chez les autres cadres (environ 8 heures et demie).

Durant cette journée de travail, la quasi-totalité (96%) des cadres interrogés avouent réaliser des activités privées au bureau : environ huit personnes sur dix déclarent téléphoner à leurs proches (80%), consulter des sites Internet sans rapport avec leur travail (79%) et consulter ou envoyer des courriels personnels (78%).

Les trois quarts des cadres s’occupent régulièrement des contrariétés de la vie quotidienne sur leur temps de travail (74%) et les deux tiers consultent leurs comptes bancaires (67%).

Plus de la moitié des cadres invitent leurs loisirs au travail en y organisant leurs weekends ou leurs vacances (55%). Un peu moins de la moitié des personnes interrogées effectuent des achats sur Internet au travail (44%), et un tiers (32%) consultent leurs comptes personnels sur les réseaux sociaux.

Toutefois, il convient de noter que dans la plupart des cas, ces pratiques, si elles existent bel et bien, restent assez rares : la proportion d’interviewés déclarant ne pratiquer que « rarement » ces activités est très largement majoritaire.

Le travail en dehors du bureau est une pratique répandue chez les cadres français : 67% continuent à travailler après avoir quitté l’enceinte de leur entreprise. En moyenne, ils consacrent 4 heures par semaine à leur métier en dehors du cadre professionnel.

La très grande majorité des cadres (85%) déclare travailler à au moins un moment de la semaine en dehors des horaires habituels de travail.

Connectés en permanence à leur travail, trois cadres sur dix (30%) déclarent ne pas pouvoir se passer de consulter leurs courriels professionnels en dehors de leur journée de travail.

Trois quarts des cadres (73%) déclarent consulter leurs courriels professionnels lorsqu’ils sont chez eux, et deux tiers (66%) lorsqu’ils sont malades. Plus de la moitié (54%) gèrent leur courrier électronique pendant des réunions. Ceux qui déclarent le faire dans les transports (43%), dans un café ou un restaurant (33%), pendant un rendez-vous client (25%) ou pendant leurs loisirs (18%) sont minoritaires.

Cette organisation, dans laquelle vie privée et vie professionnelle ne sont plus distinctement séparées, n’est pas sans conséquence. Bien qu’ils paraissent volontairement dépendants à ce mode de fonctionnement, les cadres interrogés constatent tout de même qu’il impacte leur équilibre et pour freiner cela, ils se fixent des règles et des limites :

Près de deux tiers (63%) des cadres interrogés déclarent qu’au cours des cinq dernières années, leur équilibre vie privée – vie professionnelle a évolué, et ceci dans le mauvais sens pour 40% des interviewés.

La majorité des cadres approuve un blocage de l’accès aux courriels professionnels par leur entreprise pendant leurs congés (57%) ou pendant les week-ends (54%). Ces taux d’approbation baissent néanmoins lorsqu’on propose un blocage le soir, après les journées de travail (44%) ou pendant les pauses déjeuner (22%).

Pour gérer l’équilibre vie privée – vie professionnelle, 71% des cadres se sont fixé des règles en s’interdisant de travailler sur des périodes définies en dehors du bureau.

Ainsi, la majorité ne travaille pas en vacances (56%), ou le dimanche (51%). La moitié (49%) des interviewés se fixe une heure limite le soir au-delà de laquelle ils ne travaillent jamais. Un tiers (33%) préserve son samedi et un quart (26%) ne travaille tout simplement jamais en dehors du bureau.

Dans l’exercice de leur travail, plus de huit cadres sur dix (81%) utilisent au moins un équipement fourni par l’entreprise, que ce soit un ordinateur portable (59%), un smartphone (33%) ou une tablette tactile (6%). 56% des cadres déclarent utiliser un équipement personnel : le smartphone arrive en tête (32% des interviewés), suivi de l’ordinateur portable (19%) et enfin de la tablette (7%) – un chiffre d’autant plus important que 17% des cadres travaillent dans une entreprise qui interdit l’utilisation des équipements personnels.

43% des personnes interrogées utilisent au travail des applications destinées au grand public, et 41% un logiciel sécurisé pour synchroniser leurs données, signe que ce type de dispositif est rentré dans les pratiques usuelles.

Pour 81% des cadres interrogés, être équipé d’un smartphone ou d’une tablette professionnelle permet d’être plus réactif. Ces équipements présentent de nombreux autres avantages, comme celui de travailler plus librement (72%), de favoriser la communication avec les clients et partenaires (69%), de mieux organiser son travail (63%) et d’avoir une meilleure productivité (60%). Smartphone et tablette apparaissent aussi comme des vecteurs d’échange et de cohésion puisqu’ils favorisent la communication interne de l’entreprise pour 55% des cadres, amènent une meilleure communication entre collègues pour 49% et permettent de maintenir un lien rassurant avec l’entreprise pour 41% des interviewés.

Une forte proportion des personnes interrogées estime que ces équipements représentent une marque de confiance de leur employeur (46%) et qu’ils sont un moyen de valorisation (42%).

Toutefois, ils véhiculent aussi un certain ressentiment et peuvent être associés à une contrainte, puisque 67% des cadres estiment que ces équipements sont un moyen de les faire travailler plus sans rémunération, 58% qu’ils constituent une entrave à la vie privée (jusqu’à 67% chez les 50 ans et plus), 57% qu’ils accroissent le stress et 50% qu’ils sont un moyen de surveiller l’activité des cadres à distance (54% chez les personnes âgées de 50 ans et plus).

Preuve de l’existence d’une certaine défiance envers ces nouvelles technologies au sein d’une partie de cette population, presque un tiers des personnes interrogées (30%) déclare que leur équilibre vie privée – vie professionnelle a été détérioré par l’équipement en ordinateur portable et/ou smartphone et/ou tablette.

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