C’est une Présidente de région combattante qui a présenté hier  à la presse son équipe de choc pour contrer le fléau du chômage en Ile-de-France. Celle-ce se compose de :

Jérôme Chartier (Vice-Président de la région, en charge de l’emploi et de la formation professionnelle), Pierre Deniziot (en charge des personnes en situation de handicap, de leur insertion et de l’accessibilité), et elle-même, Valérie Pécresse, prête à en découdre.

Celle qui avait fait de l’apprentissage et de l’insertion professionnelle des jeunes un de ses chevaux de bataille pendant la campagne a réaffirmé sa volonté de lancer dès cette année certaines des propositions fortes de son programme :

Un redéploiement de l’apprentissage

Aujourd’hui, l’Ile-de-France compte 80 000 apprentis, dont 59 % dans des cursus post-bac. Si le niveau stagne ou baisse depuis au moins cinq ans, c’est l’effondrement de l’apprentissage pré-bac (57 % en 2010, 41 % aujourd’hui) qui inquiète la Présidente de région et son équipe.

Pour booster l’apprentissage et atteindre l’objectif de 100 000 apprentis d’ici 5 ans, les solutions sont multiples : signature de contrats de performance avec les CFA, mise en place d’une carte des CFA pour régulariser la concurrence, développement de la communication auprès des entreprises et lancement d’une application permettant aux jeunes de cibler les places disponibles dans chaque CFA et connaître leur taux d’insertion.

Les alternants auront accès aux restaurants universitaires ainsi qu’aux foyers d’hébergement ; leur code (pour le permis de conduire) leur sera offert par la région.

Les entreprises ne sont pas oubliées pas ce dispositif et verront s’accélérer le versement des primes d’apprentissage (qui peut mettre plusieurs années, et refroidit donc de nombreux employeurs de TPE-PME à l’heure d’accueillir un apprenti).

La création de 100 000 stages en IDF

La région entend conditionner le versement de subventions régionales à l’accueil d’un ou plusieurs stagiaires. Toute entreprise ou institution en lien avec la région (partenaire, client) devra accueillir un nombre de jeunes proportionnel à l’aide financière reçue (un stagiaire pour moins de 23 000 €). Valérie Pécresse qualifie cet échange de bonne volonté de « contrepartie citoyenne et civique ». « Nous avons un devoir moral d’aider les jeunes d’Ile-de-France », martèle-t-elle.

Un site dédié sera lancé pour compiler les offres ainsi créées.

Charité bien ordonnée commence d’abord par soi-même. La région s’engage donc à réserver 6 % de ses effectifs à des apprentis et multiplier les offres de stage.

Prochains rendez-vous :

21 mars : conférence régionale sur l’emploi, au cours de laquelle devraient être formalisées la plupart de ces initiatives.

Prochainement : prise de parole de Jérôme Chartier au niveau national pour demander de déverrouiller la limite d’âge de l’apprentissage. A l’heure où la question de la reconversion professionnelle se pose même aux seniors, il convient d’offrir à tous la possibilité d’accéder à ce cursus qui favorise l’insertion.

Et Mme Précresse de conclure avec humour : "Il y a une ouverture, maintenant il faut conclure".