Négocier signifie « s’entendre avec ».
Aussi, tout futur salarié peut négocier et doit le faire. L’employeur s’y attend. N’hésitez donc pas à discuter des éléments de votre contrat avec un employeur et à faire valoir votre point de vue et vos intérêts.
Le bénéfice sera double : savoir négocier avec un employeur est un facteur valorisant à ses yeux (vous vous affirmez, la négociation est révélatrice de votre lucidité sur les avantages et les inconvénients d’un poste) et en cas de modification contractuelle de garantir votre satisfaction envers votre nouvel emploi.
Lorsqu’un employeur décide de recruter, son intérêt est, souvent, d’obtenir « le plus possible » pour « le moins cher possible ». Il recherche une personne avec des compétences minimales, pour une durée précise, acceptant certaines conditions de travail pour un coût plafond...
Cette mesure qui devrait être applicable a provoqué bien des remous dans le monde de l’entreprise. Mais il ne faut pas oublier que recruter est un investissement pour l’entreprise. Il est donc souhaitable que la personne recrutée soit satisfaite et se sente à l’aise dans son emploi et dans l’entreprise.
Le salaire est en général le point plus sensible. L’employeur lancera le sujet, dans le cas contraire, n’hésitez pas à l’interroger et à entamer, éventuellement, des négociations. A Pole emploi, les conseillers préconisent les négociations sur le salaire. « Le candidat, et principalement le candidat commercial, doit s’ouvrir une porte en proposant une révision de salaire dans les mois suivant son embauche, lorsqu’ il aura eu le temps de faire ses preuves. Un commercial qui entame cette négociation avec aisance est sûr d’attirer l’attention de son recruteur » indique Yamina Louis, animatrice ANPE dans le secteur commercial.
Si vous êtes en entretien avec un employeur, c’est qu’il a besoin de vous et que vous avez besoin de l’emploi proposé. Discutez donc d’égal à égal, cherchant l’un et l’autre à vous entendre...
Vous avez des atouts : vos compétences, vos qualités, votre disponibilité, votre expérience... Mettez-les dans la balance pour revendiquer ce qui vous semble juste. N’hésitez pas à parler de toutes les conditions et caractéristiques du poste, des tâches à accomplir, des motifs du recrutement pour l’employeur. Défendez vos intérêts tout en veillant à vous adapter à votre interlocuteur et à respecter les limites acceptables par lui : surtout ne vous fermez pas les portes de l’emploi souhaité. Tous les éléments figurant dans le contrat de travail peuvent être abordés mais, attention, c’est en fin d’entretien que doivent se poser les questions relatives aux horaires, aux déplacements à prévoir, à votre statut, aux possibilités de formation interne, à l’évolution prévisible du poste, aux congés et, enfin, au salaire et autres avantages.
En égard aux incertitudes sur l’évolution de l’entreprise à l’instant t du recrutement, l’employeur peut s’engager à allonger la durée d’un contrat si son activité est bonne, ou à augmenter le salaire au bout d’un certain temps. Le résultat d’une négociation, c’est le contrat qui va être signé. Soit un engagement réciproque. CDD, CDI, contrat aidé (avec une aide de l’Etat versée à l’employeur, si vous êtes un jeune, ou au chômage depuis longtemps, ou handicapé)... à plein temps ou à temps partiel.
En plus de la qualification et de l’intitulé du poste, le contrat indiquera aussi votre rémunération. Faites bien la différence entre salaire brut et salaire net : vous percevrez votre net environ 80 % de votre salaire brut puisque 20 % environ de ce brut part en charges sociales diverses.
Si l’employeur vous demande : « Quelles sont vos prétentions ? », vous pouvez lui retourner la question : « A quelle rémunération pensiez-vous m’embaucher ? ». S’il insiste pour que vous vous exprimiez d’abord, donnez un chiffre un peu plus élevé que ce que vous voulez vraiment, ou proposez-lui une fourchette, c’est-à-dire un chiffre haut et un chiffre bas.