Malgré des chiffres qui paraissent peu élevés, la VAE reste un moyen de formation très intéressante pour les salariés. Cependant, certaines perspectives d’évolution pourraient permettre une meilleure action au niveau de la VAE et de sa visibilité dans le monde du travail. Pour les publics les plus en difficultés (chômeurs de longue durée ou travailleurs ayant peu ou pas de qualifications professionnelles) il serait intéressant de renforcer l’accès à la VAE depuis les plates formes Pôle-Emploi.
La longueur des démarches est une pierre d’achoppement pour les candidats à la VAE, notamment les demandeurs d’emploi dont l’horizon incertain est barré par la crainte du temps passé qui joue en défaveur d’un retour rapide à l’emploi. C’est aussi un frein avéré au sein des entreprises car les candidats potentiels ne disposent pas toujours du temps nécessaire pour s’adapter aux évolutions de leur secteur d’activité. La durée de la procédure résulte principalement de trois facteurs: du temps mis par les candidats pour s’approprier la démarche et remplir les différentes formalités, des délais de traitements des dossiers des candidats par les services des certificateurs et des durées allongées pour l’organisation des jurys. Raccourcir la durée de ses démarches permettrait en outre d’augmenter le nombre de candidats à la VAE.
Malgré tous ses aspects positifs, la VAE ne peut rester qu’un dispositif quantitativement marginal, à côté de la formation initiale, de la formation en alternance ou encore de la formation continue. C’est pourquoi, elle doit être mieux articulée avec la formation continue. Cela signifie aussi qu’il convient peut-être de démythifier la VAE et de ne pas lui demander plus que ce qu’elle peut engendrer.