La réforme de mars 2014 sur la formation professionnelle établit un entretien professionnel obligatoire.
De quoi s'agit-il ?
Tous les salariés, sans discrimination liée à l'ancienneté ou la taille de l'entreprise. L'entretien doit être organisé par l'employeur ; autrement dit, les intérimaires ne seront pas convoqués par les entreprises dans lesquelles ils officient.
Il est obligatoirement proposé à l'issue d'une suspension d'activité (congé maladie, de maternité, sabbatique, etc.).
L'entretien professionnel vise à redonner au salarié les rênes de son employabilité. Il permet ainsi de faire le point sur ses perspectives d'évolution professionnelles et de cerners les formations en découlant.
Attention ! L'entretien professionnel ne doit pas être confondu avec l'entretien annuel d'évalutation [voir fiche sur le sujet] qui, bien que non obligatoire, permet de constater les résultats et réalisations d'objectif du collaborateur. |
Quelles sont les obligations de l'employeur ?
L'employeur doit proposer un entretien à chaque salarié, tous les deux ans. Celui-ci doit être annoncé au minimum huit jours avant la date choisie et se tenir sur le temps de travail du collaborateur.
Après trois entretiens (soit tous les six ans), un rapport écrit est rédigé par l'employeur et le salarié, qui dresse le bilan des réunions précédentes et formalise que le salarié a joui de deux des situations suivantes :
- suivre une formation
- connaître une progression salariale ou professionnelle
- recevoir une certification, via une formation ou une VAE
A noter : L'employeur est légalement tenu de proposer un entretien au salarié, mais ce dernier n'est pas l'obligation d'accepter.
En cas de non-respect de cette obligation, et dans le cas d'entreprises d'au moins cinquante salariés, l'employeur devra opérer un versement de 100h de formation sur le Compte Personnel de Formation du salarié (130h si ledit salarié est à temps partiel). Ces heures seront utilisables pour n'importe quelle formation, avec ou sans l'accord de l'employeur.