Où se rendent les jeunes à la recherche d’informations sur leur formation ou pour défi nir leur avenir professionnel ? Au CIDJ qui est, par essence un lieu ordinaire d’accueil, d’information de tous les jeunes, et donc celui des jeunes handicapés dont les demandes en termes d’accès aux études et autres filières de formation sont aussi intenses et complexes que celles de tous les autres. Cependant, ces derniers se heurtent à une difficulté supplémentaire, celle de définir quels établissements d’enseignement sont compatibles avec leur handicap.

C’est pourquoi, à l’initiative commune du Professeur Arnold Munnich, généticien au groupe hospitalier Necker, Conseiller à la Présidence de la République et de Catherine de Labarre, directrice de l’information au CIDJ, un nouveau dispositif est à leur disposition.

En quoi consiste-t-il ?

C’est tout simple ! Une enquête méticuleuse a été intelligemment menée auprès d’une centaine d’établissements d’enseignement et de formation dans les domaines de la banque, la finance et des assurances afin de définir leur niveau d’accessibilité pour les handicapés visuels, auditifs et moteur. Les résultats de cette enquête ont été traités pour établir une liste précise des capacités d’accueil des différents handicaps dans les murs des établissements sélectionnés.

Simple de lecture

Il suffit de consulter le site du CIDJ, de sélectionner ses critères (choix de secteur, type de handicap, type et lieu de formation) et de lancer la recherche. Les établissements disponibles s’affichent, évalués sur la qualité des points d’accessibilité. Par exemple : bibliothèque possédant des ouvrages en braille, ascenseurs, environnement protégé, personnel formé…

Un résultat à la fois évident et unique

Bien sûr, il semble naturel que les jeunes handicapés puissent être informés au même titre que tous les autres jeunes. Seulement, jusqu’à ce que ce dispositif existe, les jeunes devaient eux-mêmes, avec l’aide de leurs proches, effectuer ce type de recherche. Avec les difficultés que l’on peut imaginer : découragement, méconnaissance, angoisse, colère …

Maintenant qu’il est en ligne, si maniable et complet, on n’imaginerait plus pouvoir s’en passer ! C’est d’ailleurs ce que pense Catherine de Labarre qui se prépare une année 2010 riche de projets : réunir suffisamment de financements pour élargir ce dispositif à d’autres secteurs professionnels, à tous les secteurs professionnels même, puisqu’ « il ne nous appartient pas à nous les institutionnels, de sélectionner les formations à favoriser. Les jeunes handicapés doivent pouvoir faire leur choix en toute liberté, comme tous les autres jeunes. Leurs goûts, leurs capacités, leurs caractères diffèrent et ils doivent être libres de décider de leur formation ; notre rôle est de leur faciliter la tâche, pas de les diriger. » insiste Catherine de Labarre.

Former les équipes

L’enjeu n’était pas uniquement de proposer un nouveau service technique mais très nettement de sensibiliser l’ensemble des équipes de formateurs du CIDJ au handicap. Pour cela, le personnel a été formé, durant 4 journées à comprendre, connaître, accepter, écouter le handicap. Dans le but d’être suffisamment à l’aise pour recevoir et guider efficacement tous les jeunes qui se présentent à eux. Ce travail d’équipe qui a été accueilli avec intérêt, a généré des comportements extrêmement positifs envers les jeunes demandeurs et leur famille.